Le prochain Sim City prévu pour sortir sur PC au quatrième trimestre 2007 et sous-titré Sociétiés veut jouer la carte du renouveau au sein d'une des franchises les plus illustres de l'histoire du jeu vidéo. Cela tombe bien dans la mesure où quatre ans ont déjà passé depuis le dernier opus, autant dire des lustres qui peuvent permettre à la série de repartir sur de nouvelles bases. Signalons déjà que ce n'est pas le studio attitré de Sim City, à savoir Maxis, qui a signé Societies mais Tilted Mill à qui l'on doit par exemple Caesar IV, sorti l'an dernier. De ce que nous avons pu voir durant le pré-E3 d'Electronic Arts, l'idée n'est plus d'ériger une ville fonctionnant à la perfection car on aura disposé correctement tous les bâtiments de service autour d'une zone résidentielle où il fera bon vivre et, donc, où les loyers seront élevés mais payés rubis sur l'ongle par une population consciente de vos efforts et reconnaissante.

Avant de débuter une partie dans Societes, il faudra décider du type de ville qu'on veut fonder. En fonction des constructions qu'on mettra en place, on influera sur la "philosophie" qui émanera de la population, philosophie définie selon six énergies sociales à la fois consommées et produites par les habitants : l'industrie, la richesse, la créativité, la dévotion, l'obéissance et les connaissances. Les bâtiments en eux-mêmes seront de trois types : les maisons pour y vivre, les lieux de travail et les endroits sociaux où vos administrés iront se distraire de différentes manières. Dans leur journée, ils feront le voyage entre ces trois types de lieux et il vous appartiendra de répondre à leurs attentes tout en étant fidèle à votre idée d'une société idéale.

Vous vous sentez l'âme d'un despote totalitaire ? Alors édifiez des cinémas dotés d'un système d'hypnose. Les habitants seront alors de vrais moutons qui feront exactement tout ce que vous leur demanderez. Revers de la médaille : il faudra justement tout leur dire et leur créativité sera réduite à zéro. Il y a un capitaine d'industrie qui sommeille en vous ? Lancez-vous alors dans la construction de nombreuses usines qui feront monter rapidement les sommes engrangées par les exportations au départ de votre ville. Bonne nouvelle : la main-d'oeuvre qui travaille à la chaîne se contente de distractions simples, comme une bonne bière dans un bar. Mauvaise nouvelle : ce genre d'endroit génère une forte population criminelle. Vous devrez donc investir dans des forces de l'ordre pour protéger la population honnête et lui donner non seulement envie de rester mais aussi faire venir des habitants plus "lucratifs".

Car en édifiant une ville cohérente favorisant un type donné de critères, on finit par attirer des "Sims" spéciaux qui en augmentent l'énergie sociale. Si votre mégapole est par exemple dotée d'un cabinet d'avocats et que tout se passe bien par ailleurs, vous verrez sans tarder qu'un ténor du barreau trouve un charme fou à votre bourgade et sa simple présence boostera à la fois la richesse, l'industrie et les connaissances de votre population. Vous l'aurez compris, dans Sim City Societes, ce n'est pas tant la gestion parfaite du plan d'occupation des sols qu'il faut mettre en avant que l'approche "humaine" du problème consistant à réunir un maximum de gens en un seul et même endroit. D'ailleurs, certains bâtiments changent d'apparence tout seul en fonction de vos choix et de la tendance générale, accentuant par la même cette dernière. Si vous donnez dans le totalitarisme, vous verrez par exemple votre mairie se barder de bannières verticales rouges et noires. Si vous êtes plutôt un adepte de la créativité, vous pourriez hériter du château de la Belle au Bois Dormant et certaines de vos demeures deviendraient des maisons de pains d'épices tout droit tirées des contes de fées. Alors ne vous fiez pas à l'apparente similitude qu'entretiennent les premières images de Sim City Societes avec ses illustres prédécesseurs. La différence est bien là et elle est profonde.