[align=center]1ère partie de l'aventure...[/align]- Papa... Maman me manque...
Recouvrant les épaules de sa fille avec sa parka, il regarde défiler devant lui la skyline de New Amsterdam. La pluie fine qui tombe en cette fin d'été transperce à présent son mince pull de laine. Las du voyage et transit de froid, il suit du regard le vol des mouettes qui accueillent de leurs cris stridents le bateau d'immigrants en provenance du Havre. La nuit est calme et l'on ne distingue pas encore le brouhaha de la ville et la clameur des sirènes de la mégalopole.
- Moi aussi ma chéri, elle me manque.
- Tu crois qu'on pourra avoir un chien dans notre nouvelle maison ?
- Bien sûr mon cœur, tout ce que tu veux.
Il a toujours été fasciné par la capacité des enfants à faire abstraction des réalités, si difficiles soient-elles à accepter. La petite Susie joue à présent sur la balustrade. Elle se penche de manière insouciante pour regarder l'écume battre le flanc du navire. Perdu dans ses pensées, il n'y prête pas attention. Arrivera-t-il lui aussi à tourner la page ?
Dans son esprit se bousculent un milliers de choses.
Il se souvient de ses études à l'école épiscopale d'Avignon. C'est là qu'il avait rencontré Marie. Elle était assise sur un des bancs du jardin du petit presbytère attenant à la faculté. La blancheur de sa peau avait tout de suite plut à Albinus. Puis ils s'étaient mariés et avaient eu la petite Susie. A la fin de ses études, il était entré au service de l'école palatine du Grand Duché de Luxembourg et avait vécu dans une douce quiétude jusqu'à ce jour tragique où la Chevrolet de Marie avait percuté un platane. Il ne s'en était jamais remis.
- Papa ! On arrive, on arrive !
Perdu dans ses pensées, Albinus ne s'était pas aperçu qu'ils étaient arrivés au débarcadère. Il fut pris à la gorge par les relents de crasse et les odeurs de poissons provenant du port. Le tumulte des docks contrastait avec le calme du large. Il renifla et se racla la gorge machinalement, comme pour chasser ses fantômes.
- Allez, viens ma puce, une nouvelle vie nous attend.
- J'ai un peu peur...
- Ne craint rien. Tu vas voir, c'est un pays magnifique.
- Comment il s'appelle ?
- Simland.
Albinus pris sa fille dans ses bras. Il marchait à présent vers la station de taxi. La petite Susie lui sourit et s'endormit sur son épaule. Grisé par l'agitation de la capitale et ce nouveau départ, il sourit maintenant comme un gosse, provoquant le regard hilare des passants.
Albinus s'en moque : il est heureux.
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Bonjour à tous ! Content de vous rejoindre sur Simland !
Un petit post fictif (je précise, hein!) de présentation, en attendant de mettre ma ville en ligne.
Ça vous donne une idée du personnage...

ALB
[align=center]2ème partie de l'aventure...[/align]Quelques miettes de pain au chocolat tombent sur les pavés devant elle, attirant une horde de pigeons affamés.
- He ! Filez ! Filez !
- Ne crie pas comme ça. C’est normal qu’ils viennent : tu manges comme une cochonne. Assied-toi.
Installé sur un banc de la plaza Mayor, il contemple le spectacle offert par les ruines aztèques qui se dressent devant lui.
Depuis leur arrivée à Simland, Albinus n’a pas pris une minute de repos : trouver un taxi, puis une chambre encore libre dans un hôtel miteux en banlieue de la capitale, s’occuper de la petite Susie qui malgré ses dix ans n’arrive toujours pas à lacer ses chaussures toutes seule, chercher le sommeil en vain ; puis finalement, découragé, s’abandonner devant un vieux navet rediffusé cent fois sur la chaine de télévision locale.
Le lendemain, il avait loué une voiture et pris l’autoroute A3 en direction du Sud. Et le voilà maintenant à côté de la basilique Saint Jean Degive à se demander ce qu’avaient bien pu ressentir les conquistadors en débarquant ici et en admirant les bâtiments autochtones. Sûrement beaucoup d’humilité, dans un premier temps, émerveillés par l’adresse et l’audace de ce peuple inconnu. Comme lui, Albinus, qui n’arrête pas de s’étonner à chaque coin de rue, dans chaque ville traversée, des merveilles qu’il peut y voir. Lui, le vieil européen prétentieux, tellement sûr de la supériorité de sa culture et de son mode de vie.
- Allez, ma puce, il faut partir.
…La Cadillac noire n’avance pas. Dans un mouvement de colère, il enclenche le clignotant, déboite et double à toute vitesse. On entend les coups de klaxon irritants du van à qui l’on vient de couper la route se perdre dans le lointain. La voiture de location file sur l’A3, puis bifurque à Nampa sur la Nationale Express en direction de Lostande Flor. C’est là qu’il a rendez-vous pour un travail à l’université du quartier Néjarik. Malgré la circulation, dense à cette heure du jour, le véhicule remonte à vive allure le flot des voitures sur l’avenue de l’indépendance.
- Oh ! C’est magnifique !
La petite Susie n’a eu que le temps d’apercevoir le monument des Grands Simlandais, que déjà ils sont loin.
…- T'as l’air tout drôle papa … ?
- Ne t’inquiètes pas. Monte.
Les roues crissent sur l’asphalte rendu brûlant par le Soleil, quand la voiture redémarre en trombe sous l’effet du coup d’accélérateur d’Albinus.
- On va où ?
- Je n’sais pas. Tais toi.
L’entretien ne s’est pas passé comme prévu. Il n’a pas été retenu pour le poste. Ecoeuré, Albinus roule maintenant sur l’A2 vers le Nord, sans vraiment savoir où il va. Il s’arrête à l’air d’autoroute suivante pour faire le point et boire un café. Sur le comptoir, son regard se pose sur un
dépliant promotionnel aux couleurs passésVoilà, maintenant il sait où il va.
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Zou ! C'est parti !
Merci à tous pour votre accueil très chaleureux ! Ça fait plaisir de lire "jeune" à plusieurs reprises ! Ça change des soirées en boite où on me dit "Monsieur" et "Vous"
=> Ben quo : Au risque de paraître inculte, c'est quoi un RP ?
=> Wham17000 : Oui, oui, j'ai une question ! Je n'arrive pas à mettre une vignette-image sur le forum (pas de bouton spécifique dans l'éditeur et les codes que j'ai et qui fonctionnent habituellement ne marche pas sur ce forum), Si tu as la réponse, ou quelqu'un d'autre d'ailleurs... Ben, je suis preneur.
=> SG Jason :Attention, je vais demander des droits d'auteur !
En tout cas, je vous le redis : merci pour l'accueil. Et merci à vous tous de m'émerveiller depuis 2 ans déjà (en tant qu'invité) avec vos créations.
ALB
