Une chance que j'aie gardé le brouillon.
Le sujet était:
L'expérience peut-elle démontrer quelque chose?Ma problématique:
Peut-on acquérir des connaissances sur la base de l'expérience?Dans la
première partie de ma dissert j'ai d'abord parlé du fait que
l'expérience n'était pas de l'ordre de l'universel, j'ai donc du parler des sciences "naturelles" en disant que l'expérience ne démontre pas une théorie, mais la valide, jusqu'à ce qu'on prouve le contraire; aussi une expérience se réalise dans des conditions particulières, donc il n'est pas possible de la "généraliser".
Puis j'en suis venu au fait que l'homme qui execute cette expérience en perçoit les résultats, c'est-à-dire qu'il perçoit la réalité, mais ne la connaît pas pour autant. En effet il a une
"vision" subjective où sa représentation des choses se conforme à la réalité (ses 5 sens lui donnent une perception des choses).
Il y a donc comme une interface entre la raison (capacité à distinguer le vrai du faux) et le monde réel. On peut donc douter de tout ce qui nous entoure, c'est ce que fait Descartes aevc le
"doute méthodique": il se met à douter de tout ce dont il peut douter, il en arrive au seul fait irréfutable: il est en train de douter, donc il pense, donc il existe. C'est une fondation à tous ses futurs raisonnements.
J'ai fait le lien avec Platon qui prétendait l'existence de deux "mondes" distincts.
Monde intelligible: monde des idées, du domaine de l'universel;
monde sensible: monde de la représentation des idées, c'est-à-dire des cas particuliers.
Ca nous montre qu'il est impossible de démontrer quelque chose par l'expérience, vu qu'une connaissance est de l'ordre de l'universel, de l'absolu, alors qu'une expérience est un cas particulier, de l'ordre du relatif.
Enfin j'ai utilisé
l'exemple du racisme (fallait que je le place cuilà ^^), qui provient parfois de l'expérience des gens, qui vont émettre un jugement et le considérer comme une connaissance à propos de telle ou telle particularité physique d'un individu. Par exemple une personne qui s'est fait volée par une personne aux cheveux d'une telle couleur va considérer toutes les personnes possedant cette couleur de cheveux comme des voleurs. Il s'agit là pourtant de deux cractéristiques indépendantes, le raciste fait donc deux erreurs, il considère une expérience comme suffisante pour établir une connaissance, et il universalise donc cette expérience. Ce qui nous mène à notre deuxième partie de la dissert.
En deuxième partie j'ai dit que
l'expérience ne s'inscrivait pas dans une logique "pure". En effet la logique est l'utilisation de la raison, or de l'expérience ne découle qu'une constatation, ce qui n'est pas forcément du domaine du vrai.
J'en suis venu à me poser cette question: si le raisonnement est d'une logique irréprochable, le résultat est-il valide? On peut penser que dans un sens oui, mais dans un autre non. En effet dans des sciences aussi realtives que les maths, il suffit de connaître le "point de départ" (l'axiome), qui lui est indémontrable, pour pouvoir mettre en place une logique et aboutir à une connaissance. Précisons que si les maths sont ici dites "relatives" c'est parce qu'en changeant l'axiome on change tout (ex: apparition des géométries non-euclidiennes), ce qui ne change rien à la véracité du résultat. Par contre, pour les sciences naturelles, le monde est tel qu'il est et il nous est impossible de poser les lois de départ, comment alors acquérir une quelconque connaissance? Il en va de même pour les sciences humaines, par exemple l'Histoire, si on ne s'appuie pas sur l'expérience des documents, il nous est impossible de savoir ce qui s'est passé par logique.
L'expérience ne s'inscrit donc pas dans une logique "pure".
Enfin la troisième partie:
la connaissance du monde ne peut pas se faire sans l'expérience.L'empirisme, lui, tend à dire qye toute connaissance ne peut être que dérivées de l'expérience. Comme l'énonce Kant, l'expérience doit servir de guide à la raison. C'est un peu ce que l'on retrouve en sciences naturelles, où l'expérience nous mène à un raisonnement. En sciences naturelles, tant qu'une expérience n'a pas montré qu'une théorie était fausse, on peut considérer celle-ci comme vraie.
La démarche scientifique appuie ceci: observation d'un phénomène, établissement d'une théorie, établissement d'un protocole, expérience, si réussie: théorie validée, si ratée: on peut revenir en arrière pour ovir où est le problème.
J'ai également pu placer l'image d'
Einstein: la montre-univers. Einstein compare l'univers à une montre qu'on on ne pourrait ouvrir pour voir le mécanisme , on en serait réduit à constater les mouvements des aiguilles, et à émettre des hypothèses concernant les lois qui régissent ces mouvements. C'est exactement ce qu'on fait de l'univers: l'essence de celui-ci ne nous est pas dévoilé, on peut juste observer les phénomènes et grâce à l'expérience on en propose des théories.
Voila pourquoi l'expérience est nécessaire à la connaissance du monde.
En conclusion, j'ai réussi à caler un bout de
métaphysique: comment peut-on vérifier l'existence de Dieu? Comment peut-on vérifier des choses qui sont censées être hors du monde sensible? Impossible avec l'expérience, donc l'expérience ne peut pas tout démontrer.
Pour conclure on peut nuancer la réponse, d'un côté on a l'expérience qui est nécessaire à la connaissance du monde, de l'autre on a le fait que l'expérience n'est pas du domaine universel donc elle ne peut pas aboutir à une connaissance.Voilà en gros c'est ce que je fais, quoique j'ai pas mal détaillé pour un résumé ^^
Bref c'est de la philo si vous n'avez pas tout compris c'est normal LOL.
Si vous avez lu jusqu'au bout je vous félicite, j'aurais pas écrit tout ça pour rien lol ! (Sur Simland je parle, pour le bac c'est autre chose

)