Quand cesserez vous de prendre les gens pour des idiots ?
Quand cesserais-je de vous prendre pour des idiots ?
Si on se prenait pas pour des idiots tous, ca irais mieux !
Vous voulez du théâtre ?
Téh, je suis inspiré :
Nouvelle pièce…Nouveau début…
I)
Seulement A et B.
A : Alors raconte un peu, tu l’aimes ?
B : Oui…enfin oui, sans doute, bien sûr, même si l’Amour n’existe pas !
A : Et oui. T’es bizarre à l’aimer quand même.
B : A bon, pourquoi ?
A : Parce qu’elle ne t’aime pas.
B : Tsss. Tu crois que tu as la vérité ?
A : J’ai des moyens de l’avoir oui.
B : Tu m’énerves avec te vérités. Et puis…(s’engouffre dans son stylo.)
II)
Seulement B et C.
C : (l’embrasse) : je t’aime !
B : Ahah…
C : t’es chiant.
B : Mais je rigole, pourquoi je t’aimerais pas ?
Comment il s'appelle ?
C : Qui ça ?
B : Ton nouveau fiancé.
C : Tu n'es qu'un imbécile.
B : Merci.
C : Va te faire foutre. (Elle part)
B : (soupir, puis nostalgie dans le cœur) : Faut que je change. Mais aussi elle est chiante, on peu jamais rien lui dire ! Je crois que je l’aime…
III)
Seulement A et B.
A : J’en ai marre, elle me saoule.
B : Courage va J…
A : Ta geule va.
B : ok.
C’est vide là.
A : On a l’habitude. C’est toi qui est vide.
B : Sans doute, sans doute.
A : T’es vraiment con.
B : Aller je me casse.
A : Au fait, j’ai reçu un sms.
B : Dis moi ce qu’il y a écrit.
A : J
B : T’es un Salo, allez. (Le supplie au sol, lèche ces pieds, rond de lumière blanche tout a coup, musique, le personnage A crie)
A : T’a qu’a lui demander !
Pourriture
larve humide
idiot !
imbécile !
crétin !
MINABLE !!!
B : Je crois que…tu vas très mal je me fais des soucis pour moi.
A : pardon ? relis ta dernière phrase et dis-moi si elle est correcte.
B : elle est absolument réfléchie et correcte !
A : "TU vas très mal... je me fais du souci pour MOI..." qu'est ce qui nous relie l'un à l'autre ? C’est toi qui vas mal !
B: Pourquoi ?
A : Parce que tu ne pourras jamais aller vraiment bien tant que tu n'apprendras pas à faire la différence entre ce que tu dis être vrai et ce que tu sais vrai.
B : Rien est vrai. Ni ce que je dis, ni ce qui "est".
A : Va te faire foutre !
B : Pourquoi ?
A : Salaud
aveugle !
inculte !
MINABLE !
B :Tu es tellement normal, tu me fais peur
A : C’est toi le normal, c’est toi le minable.
moi je ne suis rien
(ou presque)
toi tu pus
beaucoup
beaucoup
beaucoup
beaucoup trop !
B : Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Et ne me dis pas parce que je suis con, je peux comprendre, je crois…
A : pourriture !
mazo !
B : Là tu t'exprime un peu comme un singe, un singe malade.
A : turpitude croupie de macabre sanglant !
B :Moi je suis un homme. Ou un garçon qui ne recherche que le bien, là où il en a.
Et toi ?
A :cadavre d'alcoolique !
Nihiliste à la manque !
Marchand de misère !
Petit médiocre !
B : C'est toi qui dis ça ?
A : Ca fait longtemps que j'ai arrêté de me suivre. Ce n’est pas maintenant que je vais me courir après pour me rattraper.
B : Médiocre ? Mais c'est qui qui devrait dire ça ?
Tu es qui pour dire ça de quelqu'un ? Tu te prends pour qui ? Tu l'a mis ou ton regard extérieur un peu ? Tu l'as mise ou ta modestie de jeune homme banal ?
A : Cafard de faux poète
B : On est tous vaniteux, mais certains essayent de le cacher.
Et c'est qui le poète ? Ca à toujours été toi. C'est toi le meilleur, le beau, le vrai, l'intelligent ? Ou es-tu passés ?
A : Menteur !
B : Quoi te permet de dire cela ?
A : Pitoyable...
B : J'ai l'impression de parler a…
(La lumière blanche s’éteint. Noir. Silence.)
IV)
Seulement C.
C : (pleure seule)
(Arrive B.)
B : (mange une tartine de Nutella, la regarde.)
C : Je ne pleure pas pour toi. Mais pour moi, j’ai saigné du nez, tu sais j’ai peur, viens me faire un câlin.
B : Je suis désolé.
C : (le serre plus fort encore)
B : (Fini sa tartine)
C : Tu m’aimes quand même ?
B : Bien-sûr je t’aime ! Encore plus ! Je suis là pour tout ça aussi.
C : (se jette sur lui)
(Ils font l’amour)
V)
Seulement A et B.
B : Elle ne m’a pas dit.
A : Tout ça pour un sms de merde.
B : C’est pas grave.
A : Je dois te dire des trucs.
B : ben je suis là.
A : J’aurais bien aimer la connaître.
B : Connard.
VI
Seulement A et C.
C : Tu crois que je t’aime ?
B : Non.
C : Tu as sans doute raison, tu as toujours raison.
B : Part.
C : Non.
B : Tanpis.
C : Embrasse moi.
B : (L’embrasse.)
C : C’est bien hein ! Il avait raison, c’est toi que j’aime.
B : (Rit)
C : Pourquoi tu rigoles ?
B : C’est la première fois qu’il a raison !
VII
Seulement B.
B : (parle a une statue de marbre) :
Deux ans d’erreurs, de doutes, d’amour, de rigolages, de larmes, de haine, d’amour, de difficultés, de discussion, de pleur, d’amour.
Si je suis là, c’est parce que je crois en toi. Peut être, je me trompe, tanpis j’aurais essayé ! J’aurais tout tenter pour te remonter la haut, de faire de toi vraiment toi. Le moi c’est épuisé avec plaisir, avec un plaisir sans regret, à te remonter, à te tirer « la haut ». Parce que « la haut » ça existe ! Et que la haut y’a pas de place pour les monstres.
Mais finalement, tu y es arrivée par toi-même ! Mais attention, rien n’est jamais gagné ! Le « là haut » est instable !
Peut être-tu trouves ça ridicule. Et bien non soit sérieuse 2 minutes, et pense. J’ai été content de te connaître. Tu m’auras apporté beaucoup de choses. Maintenant, ce monologue pathétique veut encore te tirer vers le haut ! C’est la dernière poussée ! Crois-y, croyons-y. Après tu pourras monter toute seule, comme une adulte. Tu es une adulte. Assume-le et puis le reste c’est du plaisir hein ! J Du pur plaisir…et si tu veux on peut se le partager, alors tout va bien !
(Il pousse la statue qui explose au sol).
VII
A, B, et C ensemble.
A : (le visage dans les mains) : Tout va mal…
B : mais non, pourquoi ?
C : T’es idiot.
B : Mais…(il rit) on s’en fout de tout ça non ? Tout va bien, tout est à tous, c’est le partage universel !
A : T’a rien compris.
B : Mais si, enfin je crois…
C : Toi tait toi. (froide, dure comme une statue de marbre)
B : Mais qu’est ce qu’il y a ? Je…Je…
A : Tu…tu…tu…
C : Tu fais chier.
B : Ok, bon ben tanpis, on va pas pleurer hein ! (il pleure).
A : Casse-toi.
B : Ok. (il reste)
A : Décidément, je ne te comprends pas.
B : Tu n'as jamais rien compris...
A : Imbécile.
B. : Connard.
...
Silence. 3 ans.
A : (La lumière blanche, la même, s’allume, musique, il crie) : A si tout pouvait être comme on le veut ! Si tout était là, et lala ! Pitout, pitout le chat !!! Hein ma chérie ? (il se tourne vers C) On partira, et là bas on s’aimera ! Mais ça n’existe pas ! Je délire, je me perds, et je m’ennuis. J'en ai marre d'ici. Encore trois années de perdues, trois années qui se referment sur le vide de mon inexistence. C'est curieux comme on ne vit pas...
C : (elle court vers la gauche de la scène, fait une crise d’angoisse, et se met à rire. Puis elle prend une cigarette et l’écrase sur le bras de B, qui était entre temps venu la prendre dans ces bra , à B : ) Oui ! Oui ! C’est toi que j’aimais, que j’aime et que j’aimerais.
B : STOP !!
(A et C se figent.
La lumière s’éteint, la musique aussi, tout s’assombris petit à petit, une petite lumière se concentre sur B )
B : (seul a présent dans la lumière) : Je vous aime tous les deux. Je vous aime tous. J’aime le monde entier. Je vous hais tous les deux. Je vous hais tous. Je hais le monde entier.
(Noir)
(Trois coups de feux)
(silence)
(Lumière forte, sur toute la scène : des débris de statue en marbre.)

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