Simm avait fait un topic sur Chicago une fois y'a un bail.


Au fait, je pense que tu voulais dire culture plutôt que culturisme car culturisme, c'est un synonyme de body-building.

Ouais culture et là c'Est mais photos et non ceux d'un site ou je sais pas quoi .

Les photos de Chicago sont prises par moi et j'les ai pas prises sur un site XYZ...

Boulet, va... Surtout avant de dire des faussetés, et informe toi un peu bordel !

Simm avait fait un topic sur Chicago une fois y'a un bail.

Ouais culture et là c'Est mais photos et non ceux d'un site ou je sais pas quoi .

Les photos de mon topic Chicago sont prises par moi et j'les ai pas prises sur un site XYZ...

Joli

Mirabel est plus important que Dorval ?

Mais attends PET c'est anciennement Dorval c'est bien ça ? Parce que si je ne suis pas aussi idiot que je le pense, Mirabel a été construit après Dorval (car Dorval était devenu trop petit et trop près des habitations).

Si ma version est bonne, alors ils ont construit 2e aéroport, qui est fermé aujourd'hui et le plus vieux (Dorval) existe toujours ?

J'ai visité hier l'Aéroport International de Montréal-Mirabel. La désolation y est reine...

J'ai été faire ma visite hier. Étonnamment, je n'ai rencontré aucun agent de sécurité, policier ou employé de Aéroports de Montréal. Le lieu est en abandon pur et simple, et le site laisse place à la désolation la plus totale. Dès l'arrivée sur l'Autoroute 50, on entrevoit un complexe des plus gigantesques et toujours résolument moderne. Alors que tout le monde continue sa route direction Hull, où l'autoroute se termine quelques instants après la sortie, je prends la sortie gauche, direction Mirabel.

Une asphalte vieillie nous accueille, et la signalisation étonnament claire nous envoie directement au Terminal A-1. Les entrées du stationnement étagé sont bloquées par d'imposants blocs de ciment. Cependant, l'entrée piétonnière y est aisément permise. Sur la passerelle menant au Terminal, on a une vue sur l'immensité du lieu de stationnement des avions. Rappelons que Mirabel avait 24 emplacements de stationnement indépendants du Terminal et 6 portes à l'aérogare.

Une fois rendu au niveau de l'entrée du Terminal, c'est là qu'on remarque à quel point tout y est pour avoir une expérience aéroportuaire agréable. La façade du bâtiment est absolument gigantesque, on a peine à voir le bout. L'espace bétonné réservé au stationnement temporaire des voitures, autocars et taxis est dans un état de déterioration avancé. Le Terminal, cependant, montre des signes de jeunesse encore évidents. Tant la peinture, les imposantes fenêtres et même les trottoirs respirent la santé. Le Terminal lui-même ne se montre pas du tout fatigué.

Les portes étant placardées d'imposants panneaux sombres, on peut cependant observer, à travers les fenêtres qui s'allongent sur toute la superficie du bâtiment, les signes d'une activité pas si lointaine. Les chariots à bagages y sont abandonnés ici et là, les comptoirs des différents transporteurs se tiennent fièrement debout. Tant enseignes que publicités cherchent à renseigner les voyagistes qui ne se présenteront jamais plus. Certains néons persistent encore à s'illuminer, comme quoi ils sont toujours en vie. Le comptoir de Aéroports de Montréal, montrant une rénovation pas si lointaine, est toujours bordé de ses écrans montrant les vols à venir. D'ailleurs, tout matériel, tant électronique que statique, demeure entre les murs du Terminal de Mirabel. Et c'est ce qui fascine, on est loin de se douter que ce Terminal est abandonné, tant tous les éléments sont toujours réunis pour désservir une clientèle.

Quand on détourne le regard en direction opposée, on observe les reliques d'une végétation abondante qui bordait le bord de la route. L'abandon. Ensuite, les yeux sont portés vers un stationnement étagé qui se démontre tout de même solide et actif. Puis, ce sont l'Hôtel et la tour de 8 étages servant à l'administration. Et c'est là que la tristesse y est la plus ressentie.

Continuant la longue route longeant le Terminal, on est invités à prendre l'Autoroute de façon directe, de retourner sur nos pas ou visiter les stationnements, l'Hôtel et l'administration. Encore une fois, la simplicité et l'ingéniosité de l'installation y est frappante, et fait un contraste frappant vis-à-vis son frère gâté, Dorval. On opte pour le chemin de l'administration et de l'Hôtel. Ici, la gazon tente maintenant de refaire sa place à travers un pavé qui montre des signes d'abandon et de manque d'entretien des plus frappants. En direction de la tour de bureaux, où encore une certaine activité est présente, comme en témoigne la trentaine de véhicules stationnés où était auparavant un stationnement payant.

La tour à bureaux nous crie avec splendeur toute la rage et la désolation de son abandon. Le revêtement y est rempli de contrastes. Le terrassement y a perdu quelques plumes, mais les lumières illuminées dans les étages montrent qu'un souffle est toujours poussé à travers ce constat de délaissement.

À quelques pas s'y trouve le Château de l'Aéroport - Mirabel. L'enseigne marbrée de palmiers y trône, toujours fière, sans signe d'essouflement aucun. De conception évidemment 1970 mais avec une touche d'originalité, la structure de l'Hôtel se tient résolument et ne se laisse pas abattre. Cependant, les différents néons bordant le bâtiment tombent un après l'autre, montrant qu'aucune attention n'y est portée. Les revêtements de béton, salis par le passé, semblent vouloir rester marqués de ce passage du temps. Les fenêtres encrassées y montrent cependant une chose étonnante. Tous meubles, accessoires et décoration y sont présents. Comme si le temps avait passé si vite que rien n'avait pu être emporté. Ainsi, lampes et fauteuils trônent toujours devant les imposantes fenêtres. Les rideaux fermés des chambres ferment les yeux sur la scène désolante qui entoure le complexe. Certains revêtements de plafond y sont tombés et remplacés "en attendant". Mais encore une chose surprenante, aucun placardé sur les portes vitrées, aucune barrure d'accès, ni même à la rampe menant à l'entrée principale de l'Hôtel. L'accès automobile y est toujours accepté.

Puis un autre tour par le Terminal, où toujours personne ne semble s'intéresser au fait que certains démontrent toujours de l'intérêt pour cette oeuvre des grandes années.

Sur le chemin du retour nous ramenant à Montréal-Nord en 23 minutes ou 48 kilomètres, c'est avec incompréhension qu'on tente d'imaginer les motivations de prévilégier un aéroport vieilli, rapiécié et au centre même d'une circulation bien trop abondante. Avec un trajet d'à peine plus de 20 minutes nous reliant à l'île de Montréal, l'argumentation de la distance ne peut avoir sa place. Et si c'était le cas, 2 autres autoroutes et un lien haute-vitesse direct auraient suffi.

C'est absolument clair désormais. L'erreur n'a pas été d'ouvrir Mirabel, mais bien d'annoncer la mort, dès 1997, d'installations surpassant les attentes. D'ailleurs, j'ai lu hier un article qui disait que les années 1992-1996 avaient été les années les plus prospères de Mirabel et qu'une augmentation du volume de passagers était en cours. Voici un petit historique :

1975 : Mirabel ouvre ses portes et accueuille les vols internationaux. Les vols transfrontaliers et locaux restent à Dorval. Première erreur ! Pour les correspondances, quelqu'un désirant partir des États-Unis pour aller sur un vol international devait arriver à Dorval, réceptionner ses bagages. Prendre un taxi, partir à Mirabel. Douaner ses bagages et sauter dans son vol. Les vols internationaux et transfrontaliers auraient dû être à Mirabel. Dorval aurait dû être là pour les vols nolisés et cargo.

1992 : Le Gouvernement du Canada laisse à Aéroports de Montréal la gestion des deux aéroports, via un bail.

1997 : Aéroports de Montréal renvoie à Dorval certains vols internationaux. On reproche l'éloignement et la capacité limitée du Terminal (pourtant plus grand que Dorval). Ainsi, ADM perd certains transporteurs, insatisfaits de déménager dans un terminal ne tenant que 200 places assises. Mirabel ne finira que d'accueillir Air Transat et Skyservice, deux entreprises désireuses de rester à Mirabel.

2004 : Tous les vols internationaux sont transférés de Mirabel à Dorval, donc pour Air Transat et Skyservice. Le Terminal ferme ses portes le 1er novembre 2004. Mirabel n'accueille désormais que le cargo et des vols locaux. Dorval en profite pour y ouvrir officiellement sa nouvelle jetée internationale, fruit d'une rénovation de 1,2 Milliards de dollars.

Ce qui est arrivé à Mirabel est déplorable. On pense y retourner dans 30 ans, alors que Dorval aura atteint sa capacité maximale, même avec les injections de 1,2 milliards faits récemment. Pendant ce temps, Mirabel, construit au coût de 500 millions de dollars, attend toujours un lien digne de ce nom.

Mirabel, c'était un Terminal et deux pistes de 3 353 m. C'était aussi un projet de 6 terminaux et 6 pistes d'attérissage. On a tué hypocritement le projet en annonçant la construction d'une méga usine Bombardier à quelques mètres à l'est du Terminal A-1... Lieu projeté du Terminal A-2...

Et si on avait construit la route...