ARCHITECTURE
Méthodologie du projet
CASA DAS CANOAS OSCAR NIEMEYER
TRAVAIL D’ANALYSE ARCHITECTURALE
JANVIER 2011
Table des matières
1. PRÉAMBULE 2. FENÊTRE SUR COUR(BE) 3. TRANSPARENCE NATURELLE
Casa das Canoas!
Analyse
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«Ce qui m’attire, c’est la courbe libre et sensuelle.»
A Casa das Canoas (littéralement maison des canots), ou Casa Niemeyer, est une spectaculaire œuvre du plus grand architecte brésilien, Oscar Niemeyer, artisan de la réalisation de la ville de Brasilia ou de nom- breuses réalisations dans le monde, notamment en France.
Construite entre 1951 et 1953, elle s’inscrit dans l’époque de l’utilisation massive du béton et de recherche de nouvelles techniques de mise en œuvre, tant au niveau structurel qu’esthétique, pour ce matériau.
Nous allons ici parler principalement du séjour et le placer dans le contexte des années 50, pour comprendre les raisons qui ont poussées l’architecte à organiser la construction ainsi. Il faut par ailleurs souligner que Niemeyer avait imaginé cette villa pour lui, la maison des canots est donc un concentré sans limites de « l’i- déologie » architecturale de Niemeyer et de l’époque, sa notoriété lui ayant permis d’internationaliser son style.
La courbe est omniprésente :
sur le bâtiment..   ..et sur son extérieur.
«Seul le béton me permet de maîtriser une courbe aussi ample»
La courbe en architecture est un outil novateur de construction, elle se démarque des idées corbusiennes de linéarité et résulte d’une inspiration féminine. La courbe est pure et se construit sur des émotions qui vont au-delà d’un esprit architectural.
Le perpendiculaire caractériserait plutôt la beauté architecturale et le réglage technique alors que la courbe aurait tendance à esquisser la liberté et le besoin humain de désobéir.
La particularité de cette réalisation est qu’elle crée une confusion dans ses courbes et se détache de son épo- que. En effet, une idée généralisée à large échelle, du mouvement moderne, veut qu’une construction se rè- gle mécaniquement sur des procédés orthogonaux, si bien que Le Corbusier, alors figure de proue de ce mouvement architectural, déclara : «La courbe est le chemin des ânes.»
Niemeyer étant un personnage émotif est très sensible aux femmes, user de la courbe lui était presque vital ici.
Casa das Canoas!
Analyse
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Casa das Canoas!
Analyse
«L’architecture existe dans ma tête...
Prenons un plan et penchons-nous un peu plus sur le séjour. La première chose qui frappe dans l’espace est qu’il se positionne toujours avec et autour de courbes, on ressent tout de suite une obsession de l’architecte aux formes incurvées. Son amour pour ces rondeurs a été transposée dans son oeuvre, très peu de pièces sont inscrites dans rectangles et d’ailleurs très peu de pièces sont inscrites tout court.
Les pièces sont inexistantes, tout se place librement dans les creux ronds de l’intérieur. Tout est un espace de vie commun, tout s’imbrique, tout est mis en relation. La courbe ici crée un réseau par lequel on comprend une délimitation de l’espace invisible.
Nous sommes-là face à un plan libre bien caractéristique de l’architecture d’après-guerre, très peu de por- teurs sont en fonction et une longue verrière épouse la forme d’une toile de béton bien courbée. C’est cette dernière qui donne alors à l’oeil la première vue de coins arrondis dans la construction.
La courbe se poursuit même jusqu’au plan.
...ma main n’est que le véhicule de ma pensée.»
Et lorsqu’une forme droite tente de s’imposer, Niemeyer va lui rappeler où elle est. Dans son large espace totalement ouvert, une cloison incurvée vient installer une grande table ronde et se permet de cacher un petit pan de mur rectiligne.
Ce pan de mur est-il rationnel lorsque l’on sait que la villa est vouée entièrement à la courbe ? Je pense que oui et j’y reviendrais un peu plus tard...
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Casa das Canoas!
Analyse
«L’architecture doit surprendre...
L’extérieur est tout aussi novateur. Tout d’abord, dans ce qui a été construit, on peut tout d’abord citer la pis- cine qui semble être la villa vidée et inversée grâce à ses courbes et sa finesse. Le bleu très clair du bassin vient s’appuyer très près de la maison et continue de transmettre la transparence particulière des vitres du bâtiment dans toute la parcelle.
La nature est également importante dans la Villa das Canoas. Aucun élément de l’environnement n’a été touché, tout repose et vit sur et grâce à la nature environnante. Tout d’abord, remarquez cette énorme pierre qui vient s’encastrer dans la villa, cette pierre ronde où les vitres s’adaptent au différents niveaux. La végétation vient aussi s’appuyer sur la villa et parfois entre dedans.
Ici, ce n’est pas le bâti qui définit le paysage, mais c’est bel et bien le paysage qui définit le bâti. La construc- tion est faite pour la nature et s’y dissimule sans complexes. La Casa das Canoas n’est pas faite pour être re- marquée, mais elle est faite pour remarquer la nature et l’environnement impressionnant dans lequel elle s’inscrit. Tout le séjour de la villa interagit avec son extérieur. Les sens et les émotions sont requis pour res- sentir la villa.
La nature prend vie dans la villa.
...et créer des émotions.»
Niemeyer a-t-il eu raison de placer ce pan de mur droit ici ? Yes he did. L’architecture doit surprendre non?
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