Non non non.
Seul l'humain est capable du meilleur et du pire.
L'animal est absolument neutre: il est incapable du progrès et de la conscience, mais il est aussi incapable de destruction, de meurtre, etc.
Pour les extraterrestres, s'il existe quelque part dans l'univers une autre "humanitée", elles ont toute les chances de ressembler à la nôtre: un gros cerveau, des mains, pas trop de spécialisation... Pourquoi? Nous sommes issue des primates, et les primattres sont les plus intelligents des mammifères. La vie progresse par sélection naturelle, les moins adaptés étant éliminés. Or l'intelligence est le meilleur critière de sélection. Une trop grande spécialisation n'est pas un avantage. Un éléphant est formidable, mais ses défences l'encombrent. Un cheval va très vite, mais il n'a pas de cornes. Le tigre est une extraordinaire machine à tuer (comme tout les félins), mais comme il n'a pas beaucoup d'effort à faire pour se nourrir, il est assez bête. Les primates n'ont pas de défences, courent moins vite que le cheval, et sont nus face au lions, mais ils triomphent des prédateurs par leur astuce. Encore faut-il que cette intelligence puisse s'inscrire dans l'environnement : les mammifères marins (baleines, dauphins) sont très intelligents, mais ils n'ont pas de mains. Les primates ont des mains. Les primates sont donc quadrumanes. Leur mains leur ont donné d'énorme possibilités d'action. Les espèces animales changent par mutation génétiques, la sélection naturelle éliminant les mutants inapdaptés. Après des milliards d'années de mutation et de sélection, les grand primates étaient à l'ère quaternère les plus adaptables des animaux : moins forts que les éléphants, moins fauves que les tigres, mais rapide que les chevaux, mais aptes à tout.
(Dixit "Toute l'histoire du monde" de Jean-Claude Barreau et Guillaume Bigot)
L'humain est une évolution de ces primates. Je n'entrerai pas dans les détails de l'apparition de l'humain.
Je reviens sur ce que j'ai dis plus haut et j'arrive avec une autre citation:
Non non non.
Seul l'humain est capable du meilleur et du pire.
Le propre de l'homme n'est ni l'émotion, ni la station debout, ni la fabrication d'outils. Le propre de l'homme, c'est le langage. [...] Ainsi, quelque part en Afrique orientale, il y a deux ou trois cent milles ans, un ou plusieurs groupes de primates inventèrent-ils le language.
Et tout de suite leur univers changea.
L'invention du language fut probablement utilitaire: il s'agissait de transmettre des orgres vocaux non prévus par le code génétique et destinés à l'exécution d'actes de chasse précis.
Mais en même temps le langage a fait naitre une névrose: celle de l'avenir.
Les animaux n'ont aucune idée de l'avenir. Ils ont la mémoire du passé, mais aucune inquiétude pour le futur. Lorsqu'il a suffisament de nourriture et d'affection, l'animal est parfaitement heureux dans un éternel présent. Il n'imagine pas qu'il puisse mourrir.
[...]
Qu'est-ce que l'homme? Un être qui sait qu'il va mourrir et qui a besoins de se racontre des histoires. Se raconter des histoires pour supporter cette idée insuportable de la finitude, pour conjurer la nécessité inéluctable de la mort, pour se rapprocher de ses semblables, se réchauffer dans leur paroles, former avec eux une humanité.
Capable de prévoir l'avenir, de l'organiser, le primate humain échappe du même coup à la loi génétique. Il va pouvour faire des choses que les animaux ne font pas - pour le meilleur et pour le pire.
Pour le pire: les animaix, même les mammifère évolués, ne sont ni bons ni méchants, car ils font ce que leur programmes génétique leur prescrit. Il y a bien des combats de chefs pour établir la hiérarchie, mais ils ne se terminent qu'accidentellement par la mort, un geste de soumission suffisant à apaiser le vainqueur. Il n'y a pas de meurtre chez les animaux: le loup qui mange l'agneau ne commet pas d'assassinat: le loup n'est pas un loup pour le loup.
L'homme peut transgresser la loie génétique et assassiner son frère. "L'homme est un loup pour l'homme", constate le proverbe latin.
Le viol est, de même, quasi inconnu des mammifères.
[...]
D'où l'absolue nécessité pour les groupes d'humains d'établir des lois morales ou religieuses afin de suppléer à la carence des lois génétiques.
L'homme est cet être qui a doublé son code génétique par un code culturel. Mais le langage permet aussi à l'homme le meilleur.
Échappant à la lenteur millénaire des mutations génétiques, il va pouvoir changer à une vitesse incroyable et s'adapter à tout. À condition, bien sûr, de transmettre l'acquis par l'éducation.
[...]
Il n'y a plus de nature humaine, il y a, dès la pré-histoire, une culture humaine toujours menacée d'oubli. Transmettre son savoir est, en définitive, la seule chose qui distingue l'homme de l'animal.
[...]
(Acheter donc le livre)
Discutter.