Y'a jamais eu aucune logique dans les nombres, vous croyiez quoi ?

Il y a des langues à la numération assez logiques (sachant que basiquement, il suffit de neuf noms de nombres et d'un suffixe pour les dizaines pour faire tous les nombres jusque quatre-vingt-neuf). Mais en français, on superpose plusieurs systèmes, c'est pour ça que c'est zarbi (on compte en base 20 jusque 16, puis en base 10 jusque 59, puis on repasse en base 20...)

Moi je trouve que ça a son charme. Après, on compte à la française ou à la suisse/belge, mais c'est de toutes façons jamais logique — c'est juste embêtant pour les étrangers qui apprennent le français, j'imagine ^^

N'empeche que chez moi c'est octante

Ouais d'ailleurs j'ai entendu une explication y'a pas si longtemps. Le matin on dit déjeuner parce que on "enlève" le jeûne de la nuit, du coup ça casse le sens si on met un "petit" devant, et on ne peu pas "déjeuner" deux fois dans une même journée

ah voila

Comme dirait mon frère : tant que seize-soixante-quatre se prononce partout pareil, y'a pas d'dangers !

Céline dirait saîze-sossânte-quatte.

L'explication avait déjà été donné :

Au Moyen Âge, on avait coutume en France de compter de vingt en vingt. Aussi trouvait-on les formes vint et dis (30), deux vins (40), trois vins (60), quatre vins (80), etc. Saint Louis fonda, par exemple, l’hospice des Quinze-vingts (des 300 aveugles). Ce système, dit « vicésimal », était utilisé par les Celtes, les Normands et dans une moindre mesure par les Danois), et il est possible que l’un ou l’autre de ces peuples l’ait introduit en Gaule.

Dès la fin du Moyen Âge, les formes concurrentes trente, quarante, cinquante, soixante se répandent victorieusement. Pourquoi l’usage s’arrête-t-il en si bon chemin ? Aucune explication n’est vraiment convaincante. Peut-être a-t-on éprouvé le besoin de conserver la marque d’un « calcul mental » mieux adapté aux grands nombres (70 = 60 + 10, 80 = 4 × 20, 90 =80 + 10). Reste la part du hasard et de l’arbitraire, avec laquelle tout historien de la langue sait bien qu’il lui faut composer…

C’est au XVIIe siècle, sous l’influence de Vaugelas et de Ménage, que l’Académie et les autres auteurs de dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Pourtant, les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts - en Belgique et en Suisse - et huitante - en Suisse - tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis.

Source : Wikipédia

Merci de cette explication qui met tout le monde d'accord Zacks.

Pour dire parler stéphanois, on dit parler gaga. Je vous conseille de lire ça si vous voulez pas finir à la Talau bande de basseuille

Il y a quelque chose que dans le Sud nous disons mais qui apparemment, aux yeux des règles grammaticales et orthographiques, ne se dit pas.

Dans le Sud, les verbes Voir, Croire, Payer sont dits, au subjonctif présent et passé de cette facon :

- Que je voye/Que je voyais

- Que je croye/Que je croyais

- Que je paye/Que je payais

---------------

Pour les deux derniers verbes au passé, ils se disent et sont autorisés. A Toulon, Bordeaux ou Paris, on dit la même chose.
Par contre, pour les subjonctifs présents, il n y a que dans le Grand Sud "Provence + Languedoc + Occitanie + Sud Ouest" que l'on prononce avec le "y".

Hors, et la ou c'est le plus étrange, c'est que seul ma copine et un pote me font la remarque. Dans les différentes copies ou contrôles que j'ai pu écrire dans ma vie, je n'ai jamais vu un prof ou un assistant me mettre une faute pour ce "y".

Même des profs à ma fac disent ces subjonctifs avec le "y".
Vous allez à Paris ou même à Lyon, vous vous faites de suite remarquer et on sait que vous venez du Sud ^^

Mais ici, beaucoup de monde le prononce et ça ne choque absolument personne. Il y a toujours des touristes un peu cons pour dire "Mais comment ils parlent ici?"

----------------------

A la place de "Que je voye", il faudrait dire "Que je voie". Pareil pour croire et payer.
Et je vous avoue que quand j'utilise ces formes la, ça me choque à l'oreille. Le fait de le dire avec le "y" rend le mot plus vivant, avec une certaine intonation.
De facon "française", le mot est vide, plat. Ca me choque ^^

En tout cas perso, je ne fais aucun effort pour changer car à part ma copine, personne ne me fait la remarque, puisque c'est ce qui se dit ici. Cela ne m'a jamais joué des tours dans la vie donc bon...

Mais d'après mes renseignements, le fait de mettre le "y" est toléré à l'oral et à l'écrit, du moment qu'il n'apparaisse pas dans les documents administratifs ou dans un dialogue entre par exemple une personne lambda et un fonctionnaire, ou une personne importante (type ministre, préfet, maire etc...)

Ah et une chose que j'avais oublié dans mon expression belge.

En Belgique, on ne fait pas la différence entre les verbes Savoir et Pouvoir, ce qui peut donner des phrases étranges pour un français.

"Tu saurais me donner le sel s'il te plait?",
en belgique c'est normal, mais en france cette phrase se dirait plutôt
"Tu pourrais me donner le sel s'il te plait"

J'avais entendu une réflexion de ce genre sur une radio française ou un mec raconte un truc qui lui est arrivé quand il habitait en belgique.

"J'ai appelé un plombier pour un problème de siphon et il me dit :
- Désolé je ne saurais pas le réparer aujourd'hui.
- Comment ça vous ne saurez pas aujourd'hui?
- Oui, aujourd'hui je ne sait pas, mais mardi prochain je saurais le réparer.
- Qu'est ce que vous me chantez la?
- Je ne sais pas le réparer c'est tout!
- Mais ou vous êtes plombier ou charcutier?
- Je ne vous comprends pas monsieur, je n'y peut rien si je n'ai pas la pièce maintenant, je l'aurais mardi et la je saurais réparer votre siphon.
- Aahh, vous ne POUVEZ pas le réparer!
- Bah oui monsieur c'est ce que je vous expliquais tantôt!"

Là aussi on voit bien l'évolution du français de France : les verbes pouvoir et savoir étaient aussi confondus, et on peux toujours le faire dans certains cas (ex : "je ne saurais répondre", c'est devenu du langage soutenu)

un goupil est un renard en vieux français et pourtant c'est loin d'etre soutenu mais bon personne le dit exeptés les vieux de chez moi c'est comme la gendarmerie il y en a qui disent encore " vl'a la maréchaussée".Et dire que certains jeunes disent " vl'a les keufs", ç'est un autre style^^

Moi je pense que le fait de l'emploi de petit déjeuner/déjeuner en France est peut-être dû au rapport qu'on a (avait ?) ici vis-àvis du petit dej'. C'est vrai : Un petit déjeuner classique en France c'est un croissant, un jus de fruit et un café/chocolat. Point barre. C'est à peine un en-cas, et c'est pas ça qui va vraiment rompre le jeûne. C'est pour ça que le repas de midi est sensé se passer à midi pile, et est très copieux, en comparaison (par exemple avec les britanniques dans lequel c'est plus un goûter salé mais le petit dej' est très copieux). Donc en fait, dans petit déjeuner, l'important, c'est plus "petit" que "déjeuner" ; comme on mange peu, on a encore faim vers 10-11h, donc on entre dans une nouvelle période de semi-jeune, qui sera rompu par le "gros" déjeuner, qui lui sera assez copieux pour nous faire tenir jusqu'au dîner... quand on a pas un métabolisme rapide comme moi qui me donne faim à 17h30 quoi que je puisse manger à midi.
Après, bien sûr, c'est traditionnellement, les habitudes ont un peu changé, surtout par rapport au volume et l'importance du petit dej et l'heure du repas de midi (je sais pas vous mais mois c'est plus 13-14h...
Les mots sont juste restés.




Non ?






Sinon, le voye/paye, ça se dit aussi en Auvergne (en tout cas moi j'y dis), mais croye pas trop. Le voye/voie se prononce indistinctement, mais je t'avouerais que c'est à l'instant que j'ai découvert que le "que je paye" n'était pas grammaticalement juste...
Sinon, on met des y partout, un peu comme dans le lyonnais, et on ouvre les sons O, ils ressemblent presque à des A.

dans le nord c'est l'inverse, on ferme le A qui ressemble alors plus à un O