Chapitre I : Là où tout commence (anno 1966) - Suite
Qui êtes-vous ? lui demanda Don Ramon. Hé bien, je suis le nouveau maire de Ramur Town, je m’appelle Neil, Olivier Niel. Vous êtes Monsieur De La Riviera c’est bien cela ? Cela fait plusieurs jours que l’on est sans nouvelle de vous. Que vous est-il arrivé ?
Don Ramon ne savait quoi répondre, il était toujours sous le choc, d’autant plus qu’il n’avait jamais entendu parler d’un Olivier Neil. Ecoutez, je pense qu’il peut être utile qu’on ait une conversation tous les deux. Voulez-vous qu’on aille faire le tour du quartier. Don Ramon accepta.

Il s’avère que le parti de la « Libération » n’a pas su gérer la crise, certains membres ont commencé à revendiquer le siège de maire de la ville. Jour après jour, le parti s’est déchiré pour finalement se scinder en 3 idéologies. Ceux qui voulaient de nouvelles élections, ceux qui voulaient obtenir le pouvoir et ceux qui s’opposaient aux candidats non élus qui voulaient le pouvoir. Dans cette ambiance, la cour de justice a déclaré ces élections non valides et s’en est remis à la constitution.
Hé bien, cela signifie que le fameux parti de la « Libération » n’est plus demande avec un très grand étonnement Don Ramon.
En effet, rétorqua Niel, le parti a littéralement implosé, à l’heure actuelle le parti n’existe plus mais on ne connait pas encore ce qui va le remplacer.
Ben, si on m’avait dit ça un jour, je ne l’aurais pas cru ! La « Libération » est morte … Milliards !
Mais et vous, demanda Don Ramon, comment êtes-vous arrivé là ?
Bien, comme je vous le disais, la cour supérieure s’en est remise à la constitution.
Je ne comprends pas confessa Ramon, il y a justement un vide juridique à ce niveau, rien ne dit comment faire si un maire en fonction est assassiné…
Tout à fait, sauf que les élections étant annulées ou du moins considérées comme non valides, nous nous retrouvons dans un tout autre cadre. En réalité, cela correspond à l’impossibilité de réaliser des élections démocratiques pour raison de crise ou de guerre. En effet, vous n’étiez pas là et aviez accepté de bâtir une nouvelle ville au Sud de Ramur City et le deuxième et seul candidat potentiel devait venir du parti de la « Libération » mais celui-ci n’est plus … Par conséquent, il n’y a aucun candidat maire à la ville.
Ce passage de la constitution prévoit deux choses, la première étant que si la ville se retrouve dans l’impossibilité de mener des élections démocratiques elle peut se mettre sous tutelle d’un état voisin ou de la couronne d’Angleterre. Cette option n’a pas été retenue. La seconde étant que la cour choisisse dans les fonctionnaires de haut rang comme les professeurs d’université ou encore les CEO d’administrations publiques de la ville, un maire par intérim au mandat indéterminé. C’est donc cette option qui a été retenue.
Que de changements en quelques semaines, je n’en reviens pas avoua Don Ramon De La Riviera. Remarquez, que cela est peut être le mieux pour la ville et ses citoyens. Avoir quelqu’un qui n’y connait rien à sa tête…
A vrai dire, corrigea Niel, je suis professeur émérite en Sciences Politiques à l’Université de Ramur Town. J’ai beaucoup étudié les civilisations et la politique, je pense avoir ma petite idée sur la manière de gérer une ville. Et qu’avez-vous comme projet Neil ?
He bien, cela peut paraître fou mais je rêve d’une Ramur Town au centre d’un nouvel état ou d’une micronation voire d’une nouvelle nation. Quand je dis au centre, je ne veux pas nécessairement qu’elle en soit la capitale mais bien un porte-étendard, une ville admirable et admirée, une capitale d’une région forte, un lieu de passage obligé lors d’élections de cette future nation et surtout une ville mythique qui restera au fil des années dans la tête des plus hautes personnalité de cette nouvelle nation…

Un maire rêveur … Il y a dix ans, on vous aurait pendu ! Et comme projet concret qu’avez-vous à proposer Neil ? Bien, je ne sais pas pour combien de temps je resterai en fonction. Dès lors, je préfère avoir des lignes de conduite. En réalité, je trouve que Ramur Town, la ville industrio-commerciale de la couronne d’Angleterre n’est pas une image glorieuse pour la ville et ses citoyens. Mon objectif est de faire évoluer la ville dans un sens plus commercial, plus prestigieux en étant une plaque tournante pour elle-même et pas pour Elisabeth ! Je pensais d’ailleurs changer le nom de la ville, en Ramur City ou quelque chose du genre. Qu’en pensez-vous ?
« Rires » vous savez Neil, je vous aime bien ! Vous êtes complètement fou, mais je vous aime bien. En toute honnêteté, j’étais revenu pour prendre le contrôle de la ville, mais je pense faire marche arrière. Si vous êtes correct avec moi, je pense que l’on va pouvoir faire affaire !
En lui serrant la main dans un fou rire incontrôlable, Riviera s’éloigna d’Olivier Neil, le futur rêveur de maire de Ramur Town …

Le chapitre II à la prochaine édition
