Bonjour à tous,
Je n’ai pas encore fait une grande analyse du jeu, je voulais d’abord l’explorer de long en large avant de donner un avis, celui-ci est ci-après. J’en profite pour faire le résumé d’une petite aventure … :
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DESSERVIR 95% DE BERLIN EN 15 ANS[/align]
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Synopsis : Beaucoup ont dit que Berlin était une ville très compliquée, surtout en raison de sa taille et de ses bouchons. J’ai voulu tenter l’expérience et voir si vraiment la ville allait me donner du fil à retordre. Mon objectif, avoir un taux de couverture de 95% en 15 ans. Voici mon récit
Premier départ : 1920
En fait, pour être honnête, j’ai démarré 3 fois le jeu. Ne connaissant pas encore les caractéristiques des modes de transport, je me suis d’abord dit commencer par une traditionnelle ligne de bus. Cette voie est d’après moi réalisable mais n’est pas la technique adéquate. En effet, le pétrole coûte son prix et chaque bus compte un chauffeur. Très vite, sur une ligne standard de 20 arrêts, on se retrouve avec un taux de saturation important et la nécessité de mettre toujours plus de bus. Le problème, c’est que plus il y a de bus, plus il y a de conducteurs et proportionnellement plus il y a de techniciens, de personnel administratif et de contrôleurs. Très vite, avec une ligne qui rentre dans le centre, on se retrouve avec des coûts très élevés et des marges très limitées (n’oublions pas que le bus est le mode de transport qui induit le prix du ticket le plus bas toute autre chose étant égale par ailleurs). J’ai donc fait un second essai avec le tramway. Même si les caractéristiques du personnel sont les mêmes que pour le bus, puisque bus et tram n’offrent que 10 places assises par véhicules, le coût de l’électricité est moindre et l’avantage de pouvoir rouler en site propre permet de ne pas saturer directement la circulation avec 15 véhicules pour une ligne de 20 arrêts, contrairement au bus … Ce deuxième essai est une demi-réussite. L’argent rentre plus vite qu’avec la ligne de bus mais les investissements initiaux sont plus importants (construction des rails) et l’un dans l’autre, on peut voir passer des années avant d’avoir les moyens de développer une nouvelle ligne et d’assumer l’emprunt qui y est lié. Je décide pourtant de continuer dans cette voie afin d’éviter de construction d’un Métro. Le métro est pour moi la solution la plus efficace et sans doute la plus facile. Le plus compliqué c’est de contracter assez d’emprunt pour réaliser la ligne, mais même avec 5 ou 6 arrêts, on peut très vite générer des bénéfices important
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Les avantages du métro
C’est très simple, il faut raisonner en termes de coûts. On va dire qu’une ligne donnée attire 200 voyageurs par boucle. Pour tous les absorber, il faut 20 bus ce qui génère 20 chauffeurs, mettons 10 contrôleurs, 5 techniciens et 5 administratifs. A un moment donné, admettons que le prix du pétrole soit de 5 et celui de l’électricité de 3. Si on réalise la même desserte avec un métro, dont la zone de chalandise de la station est plus importante que celle d’un arrêt de bus, ce qui nécessite moins de station pour desservir la même population, il faudrait 5 métros. Cela fait 5 chauffeurs, 2 contrôleurs, 2 techniciens et 1 administratif. En termes de coût, si on paie tout le monde à 15, une ligne de bus coûte 40 employés (600 unités monétaires) alors que le métro en coûte 10 (150 unités monétaires). Ce raisonnement par les coûts est très explicite. Pour assumer rien que les coûts salariaux, le prix du ticket devrait être de 3 UM pour le bus contre 0,75 UM pour le métro mais dans le jeu, le prix du métro peut être d’avantage plus élevé que le prix du bus. Ainsi, si 3 UM est le dernier prix blanc pour le bus, il est probable que 3,75 UM soit le dernier prix blanc pour le métro … Le calcul est vite fait. C’est pour cela que le métro est le mode de transport à privilégier pour gagner beaucoup d’argent !
Retour au jour
De retour au jeu avec notre ligne de tramway unique. La première difficulté est d’en faire une ligne stable, c'est-à-dire au il y a un nombre de véhicules raisonnable et où tous les clients sont transportés. Généralement dans les jeux du genre comme Trafic Giant ou CIM, le seul moyen de stabiliser des lignes, c’est de faire un réseau. Si le joueur ne se concentre que sur une ligne, il va la saturer et les gens ne seront pas plus contents. S’il développe un maximum de ligne, cette première ligne surchargée va se vider au fur et à mesure du temps et cette ligne se stabilisera. Evidemment, ce processus est long mais c’est l’objectif.
Sur la ligne 1 de Tramway qui va de la gare de l’Est à l’Aéroport, il y a 18 arrêts. J’y autorise un maximum de 15 tramways afin que tous les arrêts ne soient pas saturés. Il y a 3 sillons de respirations sur la ligne même si ceux-ci évoluent au gré de la circulation des tramways. Le problème c’est que pour acheter 15 trams, il faut déjà jouer un peu, heureusement que la ligne est rentable mais le hic c’est qu’elle est vite surchargée comme chaque première ligne dans un tel jeu.
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Ayant atteint mon objectif, je me lance dans la réalisation d’une première ligne de bus, en correspondance avec ma ligne de tram à hauteur de la gare. Cette première ligne dessert le Sud de la gare. Là aussi, je me fixe un objectif de desserte et tant pis si pour le moment les gens sont mécontents. Plus le réseau se développera, mieux ils se porteront. En fait, le risque c’est de mettre par exemple 20 trams sur une ligne à 18 arrêts car ça tue la fluidité de la ligne. En plus au fur et a mesure de l’évolution du réseau, peut être que des sections de cette ligne seront utilisées aussi par une 2e ou 3e ligne de tram, dans ce cas, il y aura des bouchons aux croisements de section. De plus, les trams se suivront structurellement d’arrêts en arrêts créant des bouchons sur la ligne. Un manque de fluidité ralenti la vitesse de rentrée d’argent et conduit petit à petit à la banqueroute.
En parallèle, je constate que ma première ligne de tramways est vraiment saturée et décide d’en construire une seconde mais qui relie deux gares entre elles. 25 arrêts, 15 trams aussi avec la possibilité de passer à 20. J’ai hésité à revenir jusqu’à l’aéroport pour doubler la première ligne mais, selon mes plans la gare de l’Est et l’Aéroport seront aussi reliés par un métro ce qui soulagera la première ligne de tramways. Je crains d’ailleurs le taux d’utilisation de cette ligne de métro, j’espère qu’il n’y aura pas trop de monde sur le quai.
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Avec ces 3 lignes, je suis à peine à l’équilibre financier car j’ai dû contracter un emprunt pour construire la seconde ligne de tramway, créer les stations et arrêts et acquérir rapidement du matériel. Avec en plus les commentaires exposés ci-dessus qui montrent des marges faibles sur bus et tramways, je ne peux dégager des marges colossales. Je décide donc de construire une 2e ligne de bus pour rentabiliser un peu plus et doit atteindre 4 ans avant de rembourser mon emprunt et dégager des marges plus importantes. Cela malgré le fait que je rachète mes emprunts avec des emprunts moins chers ….
La crise financière n’ajoute rien à la situation.
Un investissement nommé désire
4 ans après, je peux enfin me relancer dans des projets et décider de créer une ligne de métro. Pour ce métro, je décide de contracter le maximum des emprunts possibles. Ca me permet de réaliser une relation desservant 6 stations souterraines ce qui fera 10 arrêts. Etant donné la distance entre les stations et le fait qu’il n’y ait pas de trafic, je pense pouvoir me permettre de mettre 10 rames de métros si la demande le justifie. A proximité de la gare, les deux lignes de tramways sont déjà surchargées. Je pensais que la ligne de métro allait soulagée la première ligne de tramways mais ce n’est pas le cas. Les deux lignes restent surchargées et le métro l’est aussi à son tour. A partir de ce moment, c’est l’engrenage. Pour soulager la seconde ligne de tramway et la première ligne de métro, je décide de créer une seconde ligne de métro reliant les trois gares de Berlin mais desservant également l’université de l’Est. Les besoins en rames sont colossaux et je me laisse entrainer dans le « toujours plus de métros » que je ne tolère même pas au niveau des bus et trams … Et très vite, il arrive ce qu’il arrive. Les métros sont à l’arrêt, bloqués dans les embouteillages
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Rush Hour
Au niveau des trams, la situation n’est pas meilleure. Les lignes se croisent et se recroisent et les tramways de différentes lignes se suivent au pas. A l’approche de station, c’est le blocage surtout lors d’imprévus comme des pannes …
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A la gare Centrale, la situation est au bord de l’engorgement. 3 lignes de tramways y ont leur terminus mais la succession des rames bloquent la circulation et empêche les voyageurs de passer. Dès que le dernier tram arrête de bloquer la rue, les voitures repassent et les voyageurs aussi. Le problème c’est que ces voyageurs se rendaient à l’arrêt de tram qui passe dès lors en quelques secondes de 38 personnes à 175 et puis 206 ! En souterrain, la gare de l’Est est à son tour débordée. L’argent coulant à flot grâce aux deux premières lignes de métros, je me permets de créer une 2e ligne qui relie aussi l’aéroport à la gare de l’Est mais via l’université et la gare centrale. Mais cette deuxième station ne marche pas aussi bien que la première et de fait, ne l’allège pas du tout. Pourtant à cette station, il y a un métro tout le temps, dès qu’une rame sort de la gare, une autre y entre mais rien n’y fait.
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Destination : Mieux
Malgré tout, même si sur le terrain la situation est compliquée, les finances se portent très bien. Avec un bénéfice mensuel de près de 10.000 UM par mois, les projets peuvent se réaliser plus facilement. Même si en surface les lignes de bus sont relativement stables et celles de tramways sont en voie de maitrise, je n’arrive pas à contrôler les stations de métros où le nombre de voyageurs en attente ne cesse d’augmenter. Je décide donc de créer une 4e ligne, un renfort sur les stations surchargées. Mais rien n’y fait et le réseau métro est complètement saturé, quasi à l’arrêt
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1930 – L’année des changements
En 1930, je me décide à lancer un projet pilote de bateau-bus afin de voir si la solution peut venir du fleuve. Parallèlement, je redessine le réseau de métro. Le problème est que sur une ligne donnée, il y a mettons 15 arrêts desservis par 15 métros. Mais la ligne est en commun avec une 2e ligne sur un tronçon et déjà là ça bloque. Finalement la Green line fait demi-tour dans des stations de passage pour les autres lignes, ce qui bloque le métro pendant un certain temps. Il me faut des lignes en continu, qui n’ont jamais de terminus et donc qui sont fluides. Aussi, il me faut un tour assez grand que pour mettre en service de nombreuses rames. Au regard de la structure de mon métro créé presqu’aléatoirement, je me rends compte qu’il peut y avoir deux boucles … Je décide d’en faire 2 lignes de métros à sens unique… Où 4 lignes dans le sens du jeu. En janvier 1930, Urbania, ma compagnie, couvre 60% de Berlin, génère 13 200 UM par mois. Urbania assure alors 4 lignes de tramways grâce à 54 rames de métro, 5 lignes de bus à travers 62 bus, 8 lignes de tramways via 93 tramways et sa seule ligne de bateaux-bus par 3 bateaux. Cette logistique nécessite 503 employés répartis comme suit : 281 chauffeurs, 57 contrôleurs, 94 techniciens et 71 administratifs. Après 10 ans de jeux, Urbania est stable et ne connaîtra sans doute plus jamais la crise.
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En route pour le réseau
Le nombre de voyageurs est toujours plus important, chiffré à 17.900 voyages en 1929, il atteint déjà 25.900 voyages 12 mois plus tard. Sur le terrain, ce sont plusieurs centaines de personnes qui attendent dans les stations. La seule solution est de multipliée les lignes et les alternatives au transport. L’objectif du taux de couverture de 95% garde donc tout son sens.
Durant ces 5 années, le nombre de lignes va augmenter, entrainant toujours plus de voyageurs. Chaque nouvelle ligne rapporte plus d’argent et la richesse de la société passe de 30.000 UM en janvier 1930 à 101.000 UM en avril 1932 et ce malgré la construction de nouvelles lignes de bus et de trams. Pourtant, la société ne fait d’économie que sur l’entretien des gares. Le prix est élevé mais correct et tous les employés sont payés à juste titre. Fin 1932, le taux de couverture passe à 86% et la société passe le cap des 35.000 usagers transportés sur l’année. Au niveau des finances, même si la valeur de l’entreprise ne cesse d’augmenter et que la caisse déborde d’argent, 176.000 UM en 1933, les bénéfices mensuels restent stables car j’augmente progressivement le niveau d’entretien des véhicules et des stations.
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Fin 1933, Urbania couvre 90% de Berlin. Fin 1934, la société atteint 93% de taux de couverture et dépasse les 40.000 voyageurs transportés annuellement. Les derniers % sont toujours très dure à obtenir car ils se cachent dans les détails. En réalité, ce ne sont pas des quartiers isolés ou des zones denses mais quelques maisons qui se trouvent plusieurs stations de transports en commun mais qui ne sont couvertes par aucune lignes. Il y a aussi quelques quartiers peu desservis. C’est l’occasion pour moi de créer les lignes Express. Les lignes express sont des lignes qui relient rapidement des zones reculées à un pôle d’attraction (gare, grand magasin, université, …). Ayant 10 lignes traditionnelles, je vise à créer 4 à 5 lignes expression pour renforcer la desserte des extrémités au 4 points cardinaux. Ces lignes allèges un peu les lignes « omnibus » et rapportent un peu d’argent. En Octobre 1935, l’entreprise génère plus de 15.000 UM de bénéfice mensuel alors que la caisse de la société a dépassé les 335.000 UM et que la valeur de l’entreprise se rapproche rapidement du million d’UM.
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Dans l’ensemble, la plupart des lignes sont stables, j’entends par là que les véhicules sont bien remplis mais qu’il n’y a pas trop de mécontentement aux arrêts. Certains nœuds restent toutefois complexes et surchargés. La mise en service de nouveau matériel devrait permettre d’augmenter la capacité des véhicules et donc de soulager cet excès de demande. Cela est surtout vrai au niveau des métros et des trams. Cependant, en 15 ans de jeu, il n’y a eu qu’un nouveau bus vers 1925 et puis plus rien… 1 nouveau tram en 1934 et un nouveau métro en 1935. De plus, ces nouveaux véhicules sont assez piégés car ils offrent quelques places supplémentaires 4 pour les bus, 4 aussi pour les trams je pense et 10 pour les métros. Grosso modos, ça permet d’économiser 1 véhicules sur un jeu de 4 ou 5 ou d’augmenter les places de 40% mais le taux de panne est plus élevé et le coût d’achat est aussi exponentiel … Ces nouveaux véhicules ne sont selon mois pas une bonne opération.
1935 – Mission accomplie
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Fin 1935, Urbania couvrait 96% de Berlin et avait transporté au cours de l’année 43.400 passagers. (Max de 4.000/mois). La société assure 16 lignes de bus, 11 lignes de trams, 5 lignes de métro et 1 ligne de bateaux-bus. Pour cela, Urbania possède 155 bus, 124 tramways, 65 métros et 2 bateaux-bus en service. Avec ses 33 lignes, la société gère un véritable réseau qui ne peut plus s’étendre davantage. Les années à venir vont surtout servir à augmenter les capacités au travers du nouveau matériel et mettre à jour les arrêts, essentiellement des tramways, dont les premières lignes sont juste des panneaux de ligne et non des arrêts couverts. Au regard de l’efficacité et de la rentabilité des bateaux-bus, je ne pense pas créer une seconde ligne à Berlin. Je compte néanmoins développer une ligne d’hélicoptères quand ce mode de transport sera disponible. Il semblerait aussi que les villes se développent tous les 20 à 30 ans, la prochaine expansion nécessitera peut être de nouvelles infrastructures.
Quelques photos
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Mon analyse de Cities In Motion[/align]
Pour terminer cette aventure, je vais faire une petite analyse du jeu, comme vous le savez je suis un fervent amateur de transports de personnes. Au niveau des jeux vidéos j’ai à mon actif des dizaines de milliers d’heures de jeu à Transport Tycoon, Locomotions, Transport Giant et autres Traffic Giant mais également à des simulateurs comme Flight Simulator du 98 au X, Trains Simulator, Euro Bus Simulator ou encore Bus Driver. IRL aussi, je suis directement impliqué puisque je travaille en recherches et développement à la SNCB (Société Nationale des Chemins de fer Belges).
Points positifs
Je ne vais pas répéter ce qui a été dit, ou du moins pas en long et large. Les graphismes sont en effet assez agréable, la taille des villes est aussi un vrai challenge même si ça reste des centres urbains et non pas des pôles urbains entourés de villages plus ou moins importants ou plusieurs villes en semi conurbation… Le game play est simple et intuitif et permet une prise en main facile. Je note aussi des bruitages et son très intéressant et qui donne une réelle impression d’être près des véhicules. Finalement, le fait d’avoir des métros souterrains permet bien plus de possibilités qu’avec des jeux comme Traffic Giant. Le fait aussi que lorsqu’une voiture quitte le parking on la voit réellement prendre la route, qu’on puisse suivre le déplacement des voyageurs où qu’on puisse en un simple clique savoir d’où ils viennent et où ils vont, est un luxe !
5 points intéressants
• Graphisme
• Modes de transport réellement différents
• Mouvement de l’économie
• Gestion des détails (différents salariés, des prix différents pour chaque mode de transport, …)
• Suivi des clients et connaissance de leurs besoins
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Points négatifs
Au niveau des points négatifs je remarque plusieurs gros problèmes selon moi. Le plus flagrant est sans doute le manque de station de métro aérienne. Je n’avais pas fait attention à ce détail vers 1934 quand j’ai construit ma 5e ligne de métro. Mon objectif était de faire une relation aérienne car en souterrain j’allais quasi longer une autre ligne pendant un certain temps. J’ai donc construit la ligne et puis … Pas moyen de mettre de station … J’ai donc dû recharger ma part et changer de projet.
Second point négatif est selon-moi la capacité des véhicules dans le jeu de base et surtout la disponibilité de matériel. Je comprends que beaucoup d’entre vous aient générés des bouchons car pour satisfaire la demande, on est tenté de mettre de plus en plus de bus car ils n’offrent que 10 places assistes (quand on sait que même au début du siècle une voiture en offrait 4 à 5...) Ensuite, les années passent, la clientèle augmente mais on ne peut pas augmenter la capacité. Là, un choix s’opère soit rendre les gens mécontents (mon choix), soit surchargée la ligne de bus, avec le risque de créer de bouchons et que les gens attendent quand même le bus pendant de longues minutes (solution que selon-moi génère 2 problèmes importants).
Mon 3e point est lié à la gestion du changement. Par exemple, en 1920, nous n’avons que des arrêts de bus à panneaux. Vers 1925 – 30, arrivent les abribus. Dans Traffic Giant, il suffisait de « construire » le nouvel arrêt sur l’ancien et la faisait évoluer l’arrêt. Dans le sens de la progression, cela marchait mais pas dans le sens de la régression, il était donc impossible de passer d’un abribus à un arrêt. Dans CIM, c’est « pire » puisque pour uploader un arrêt de bus, il faut fermer la ligne (ce qui remet toutes les stades de ligne à 0), supprimer l’arrêt et puis le reconstruire et puis redessiner la ligne (induisant ma 4e remarque ci-dessous). On perd donc du temps, il faut remettre en service tous nos bus et on change des numéros de lignes. Pour moi ça, c’est quelque chose qui ne devrait pas arriver dans un jeu pareil puisque c’est la base, le cœur, l’essence du jeu : Avoir des lignes qui desservent des arrêts.
Mon 4e point est directement lié : On ne sait pas numéroter les lignes. J’en avais parlé précédemment et on m’avait dit si on sait éditer le nom de la ligne. En attendant, devant, il est mis ligne x généré automatiquement par ordre croissant. Ainsi, si je veux que tous mes bus Express aient des numéros dans les clinquantes 51, 52, 53, … C’est impossible. Sauf si on tolère un nom de ligne « Ligne 8 : Ligne 51 – Gare / Aéroport ». Mais là encore, nous n’aurons pas droit a été le nom complet de la relation car elle est limitée à très peu de caractères, comme dans Traffic Giant. Essayez d’écrie « Bus Express : Aéroport International », impossible. Qui plus est, dans vos arrêts et autres, la ligne sera identifiée comme 8 et non 51. Quand on supprime une ligne pour uploader les arrêts par exemple, ça pose problème. Puisque si on a déjà 10 lignes de bus et qu’on met à jour la ligne 3. Naturellement, on supprime la ligne (un clique), on upload les arrêts et on redessine la ligne pensant qu’elle va être à nouveau Ligne 3 « puisqu’il y a un trou » dans notre liste de relations. Mais non, la ligne sera identifiée par Ligne 11 et il n’y aura plus jamais moyens d’avoir une ligne 3. Cela est ennuyant pour les lignes de métros ou on préfèrerait les identifier par A, B, C, … par les lignes en double boucle où même si techniquement se sont deux lignes différentes, dans les fait on aimerait bien les nommer ligne 4 toutes les deux et il est aussi très énervant de transformer une ligne de bus en ligne de tram et de ne pouvoir conserver le numéro. Si c’était la ligne de bus 8 et qu’on n’a que 3 lignes de tram, la ligne de remplacement sera la ligne 4 … Finalement, identifier par de même numéro des trams et des bus ne se fait pas, à ma connaissance, à travers le monde.
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Et pour conclure, mon 5e point, l’impossibilité de construire des voies uniques. Cela concerne surtout les lignes de tramways. Ce n’est pas parce qu’on va dans un sens, qu’on revient par la même route dans l’autre sens. Il est des fois débiles de ne pouvoir construire que des doubles voies de tramways. Pourtant, déjà dans Traffic Giant il y a 11 ans, on construisait les voies une à la fois ce qui permettait des itinéraires plus variés des passages dans un sens d’un coté de la gare et dans l’autre sens de l’autre, des boucles de retournement plus propres … Parallèlement, il est ennuyant de ne pouvoir choisir l’itinéraire exacte de notre véhicule. Dans tous les jeux du genre, on peut dire on peut que le véhicule passe par là et par là, l’AI ne prend pas systématiquement le chemin le plus court. Ici, ce n’est pas possible et c’est très contraignant quand on ne sait pas faire de boucle de retournement en métro alors que le demi-tour de fin de ligne est pénalisant et qu’on préférerait que la rame continue tout droit pour dégager la station et fasse en demi-tour sans gêner la circulation. Ce serait aussi idéal pour relier un point A à un point B par un bus en contournant un carrefour ou une rue systématiquement encombrée. Ca évite aussi de mettre des arrêts partout pour être sûr que le bus va suivre le bon itinéraire ….
5 points à améliorer
• Pas de station de métro aérien
• Bien trop peu de véhicules et peu de variété entre eux
• Aucune possibilité d’évolution des infrastructures
• Pas de numérotation manuelle des lignes
• Pas de possibilité de gérer intégralement le tracé des lignes.
Conclusion
J’en arrive à la conclusion. Le jeu est un bon jeu. Il n’apporte cependant pas d’amélioration par rapport à Traffic Giant, seul opus exactement comparable, si ce n’est l’arrivée du métro souterrain. Le jeu mérite 16/20 même si c’est un copy-paste de Traffic Giant qui valait aussi 16/20. Il y a cependant quelques points de régression qui sont dommageables. Je pense néanmoins que ce jeu est un premier pas et je ne serais pas étonné que Paradoxe Interactive sorte un jeu à la Transport Tycoon dans les prochains mois/années tout comme Jowood l’avait fait en sortant Traffic Giant très vite suivi par Transport Giant. En effet, les bases des jeux de gestion de transport en commun sont les mêmes que celles du transport en général. Le moteur du jeu est le même et pour très peu d’argent on peut produire un nouvel opus dans un autre style de jeu … Je pense donc que PI le fera.
A coté de cela, une certaine communauté se forme autour de CIM. Des Mods sont déjà disponibles pour les capacités des véhicules et 2 ou 3 autres choses. Les premiers bus remasterisés font leur apparition, les infos s’échangent, … C’est quelque chose de positif qui laisse à présager une bonne évolution du jeu et du matériel disponible. Je doute cependant que cela dure très longtemps mais seul ‘avenir nous le dira.
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Analyse de Cities In Motion
Jaguar, Simland
16 mars 2011[/right]