"À mon avis, nous avons obtenu ce mandat grâce à notre façon de gouverner et à notre bilan.
Les Canadiens s'attendent à ce que nous poursuivions dans la même voie.
Et c'est ce que nous ferons."
— Stephen Harper, au lendemain de sa victoire
Impôts basLes particuliers ne doivent pas pour autant s'attendre à une diminution de leur taux d'imposition. Les conservateurs proposent plutôt une série de crédits d'impôt (activités physiques des enfants, pompiers volontaires, aidants naturels), déjà présentés dans le dernier budget. Au cours de la campagne, les conservateurs ont ajouté quelques crédits d'impôt (condition physique des adultes et activités physiques des enfants) qui ne s'appliqueraient toutefois qu'une fois l'équilibre budgétaire atteint, ce qui, selon leurs prévisions, ne surviendra qu'à la fin de leur mandat.
Autre promesse qui sera réalisée dans le même horizon : le fractionnement de revenu des couples qui ont des enfants de moins de 18 ans. Les conservateurs ont évoqué un allégement fiscal de 1300 $ en moyenne pour 1,8 million de familles. Selon le fiscaliste Luc Godbout, les principaux bénéficiaires seront toutefois les couples où l'un des conjoints reste à la maison et où le second travaille et a des revenus relativement élevés.
Le PCC est entré au pouvoir en 2006
Éliminer le déficitLa plateforme électorale du Parti conservateur a gardé le cap sur l'élimination du déficit, promettant toutefois d'y arriver un an plus tôt que prévu que dans le dernier budget. L'horizon visé est maintenant 2014-2015.
Il faudra également prendre en considération les réductions prévues dans les budgets précédents ainsi que le gel des dépenses des budgets salariaux et des budgets de fonctionnement des ministères en 2011-2012 et en 2012-2013, qu'avait déjà décrété le gouvernement en 2010.
On ignore pour l'instant où les conservateurs comptent trouver ces 11 nouveaux milliards. Stephen Harper assure qu'il n'augmentera pas le fardeau fiscal des particuliers et qu'il honorera les augmentations prévues des transferts aux provinces.
Au cours de la campagne, le chef conservateur est resté vague sur les postes budgétaires affectés, évoquant seulement le dédoublement d'ordinateurs ou encore l'hypothèse de ne pas pourvoir les postes des fonctionnaires qui prendront leur retraite. Il a écarté des compressions dans des programmes importants, soulevant toutefois la possibilité de couper dans des « programmes mineurs qui ne fonctionnent plus » ou qui ont atteint leur objectif.
Des économistes et des politologues doutent toutefois qu'il soit possible de retrancher une telle somme du budget des ministères et organismes gouvernementaux sans effectuer des suppressions de programmes. C'est le cas, par exemple, de l'économiste Jean-Pierre Aubry, fellow associé du centre interuniversitaire de recherche CIRANO et ancien cadre de la Banque nationale du Canada, et du politologue Christian Rouillard, professeur titulaire à l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa.
Cela dit, si les économistes et les experts s'entendent sur la nécessité, pour le gouvernement central, d'équilibrer ses finances, « les avis divergent quant à l'urgence d'éliminer le déficit et aux moyens d'y arriver », explique notre journaliste Mathieu Gobeil.
La loi et l'ordreLes plus récents chiffres sur le crime analysés par Statistique Canada démontrent que les crimes violents ainsi que l'indice de gravité des crimes rapportés à la police a
régressé depuis le début des années 2000.
Les conservateurs ont d'ailleurs indiqué qu'ils regrouperont une douzaine de projets de loi sur la criminalité, morts au feuilleton, en une seule mesure législative, qu'ils comptent faire adopter dans les 100 premiers jours de leur mandat, soit d'ici la fin août.
Ce projet de loi omnibus visera entre autres à :
- mettre un terme à l'assignation à résidence des criminels violents;
- abolir le pardon pour les criminels graves;
- établir des peines plus sévères pour les agresseurs sexuels d'enfants;
rendre plus sévères les peines imposées aux jeunes contrevenants récidivistes et ceux qui commettent des crimes violents ou qui récidivent.
- Les conservateurs prévoient aussi clarifier et renforcer la loi sur la légitime défense et l'arrestation de criminel par les citoyens. Ils ont en outre annoncé l'ajout de 2700 places dans les prisons.
En plus des dépenses pour les forces policières et la surveillances des citoyens depuis le G8/G20 de Toronto.
Coupure au financement des autres partisLes conservateurs veulent notamment abolir les subventions dont bénéficient actuellement les partis politiques fédéraux. Ceux-ci touchent 2 $ de financement public pour chaque vote obtenu lors des élections, un montant régulièrement indexé et réparti sur quatre trimestres.
La formation de Stephen Harper est celle qui dépend le
moins du financement public direct.
Ceux-ci entendent également revoir la représentation à la Chambre des communes afin de tenir compte des changements démographiques en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario. Le Québec ne verra pas le nombre de ses sièges diminuer,
mais son poids au sein du Parlement diminuera. (dans un Québec souverain, notre poids politique serait de 100%)
Achat d'avions d'attaque (pas défense, attaque)La plateforme conservatrice met de l'avant l'achat des 65 chasseurs F-35 Lighting II, dont la livraison est prévue en 2016.
Leur prix estimé à 165M$/Unité ne cesse d'augmenter et le gouvernement ne veut pas réviser son choix.
Ils ne disent pas vouloir continuer à co-financer le système universel de santé avec les provinces.Ils veulent éliminer le registre des armes à feu grâce auquel les policiers mènent leurs enquêtes et peuvent savoir dans quelles maisons il est plus dangereux d'entrer.Après les pressions du Bloc Québécois, le Canada versera l'indeminsation de 2.2G$ au Québec pour l'harmonisation des taxes de vente.Ils offrent de prêter de l'argent à Terre-Neuve pour se bâtir des barrages qui feront concurence à ceux du Québec dans le marché nord-américain de l'énergie.Donner plus de pension aux aînés